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13 mai 2020

Quel rôle pour l’assurance face à la crise du coronavirus ?

En non-vie comme en vie, l’assurance joue un rôle prépondérant dans la crise du coronavirus et des nombreuses répercussions subies par les entreprises comme les particuliers. Dans une publication, l’acteur du conseil en gestion des risques Optimind a dressé un inventaire du champ d’actions du secteur.

Santé et prévoyance, assurances annulation d’événements, garanties en perte d’exploitation, autant de couvertures auxquelles il est possible de faire appel dans le contexte de la crise sanitaire qui frappe l’Hexagone. En fonction du niveau de garantie des contrats, les complémentaires santé sont appelées à prendre en charge les frais de santé des personnes ayant souffert ou souffrant du covid 19 et relevant des analyses, médicaments, consultations et téléconsultations médicales et des hospitalisations. Les masques et gels hydro-alcooliques ne seront pas remboursés, sauf dispositions particulières du contrat. En ce qui concerne les garanties annulation d’événements, les épidémies et pandémies font partie, en règle générale, des exclusions des contrats. Il en est de même des contrats en perte d’exploitation et des contrats de prévoyance.

Le gouvernement est intervenu vis-à-vis des organismes assurantiels afin de modifier certaines modalités de prise en charge qui n’étaient pas prévues initialement. En prévoyance, il en résulte la prise en charge des indemnités journalières sans délai de carence pour les personnes exposées au covid 19 et confinées et pour l’un des parents en raison de la garde des enfants a domicile. Le délai de carence qui intervient normalement sur l’indemnité complémentaire versée par l’employeur a aussi été supprimé et les conditions de la prise en charge des téléconsultations et des télé-soins infirmiers ont été allégées. Quant aux soignants affectés par le coronavirus, leur prise en charge intervient dans les conditions relevant des maladies professionnelles. De plus, nombreux sont les organismes à avoir pris des mesures extracontractuelles à l’égard des particuliers et professionnels pâtissant le plus des effets de la crise. Des délais de paiement de primes d’assurance, voire des exonérations, ont aussi été accordés aux entreprises en proie à des difficultés de trésorerie, ainsi que des prestations non prévues initialement ou une extension de couvertures comme la responsabilité civile dans certains cas et des services additionnels ont été mis en place pour soutenir les assurés.

Au sujet des pertes d’exploitation, on constate des dissensions entre opérateurs d’assurance : d’un côté, il y a ceux qui souhaitent apporter une aide financière aux assurés au-delà de leurs engagements contractuels. De l’autre, il y a ceux qui ne l’entendent pas de cette oreille. « La place s’accorde à dire qu’une prise en charge totale d’un tel risque non couvert contractuellement est inenvisageable sans mettre en péril l’équilibre technique des assureurs, voire même la pérennité de certains acteurs non-vie », précise Optimind dans sa publication qui ajoute que « Par nature, une pandémie ne permet pas une mutualisation géographique du risque ».

En complément, les sociétés d’assurance ont pris l’engagement d’apporter 400 M€ au fonds de solidarité instauré par l’Etat à destination des plus petites entreprises et elles réaliseront des investissements sur le long terme à hauteur d’1,5 Mrd €  en vue de renforcer l’économie française et, en particulier, le secteur de la santé.

Geneviève Allaire