Mutuelle des Motards, personnaliser l’accompagnement des sociétaires en cas de blessures graves

La Mutuelle des Motards vient de fêter un double anniversaire cette année : les 10 ans de SAVE et du Courtier Du Motard, sa filiale dédiée au courtage.

SAVE est une garantie unique et innovante développée pour accompagner ses sociétaires victimes de graves accidents, et leur famille. Jérémy Bénacquista, Responsable du Pôle Accompagnement Global et Personnalisé au sein de la Direction de l’Indemnisation, explique à Codes Courtage en quoi cet outil est central dans l’action de la Mutuelle des Motards en faveur de ses adhérents.

La Mutuelle des Motards fête les 10 ans de sa garantie SAVE, pourquoi avoir créé un tel programme ?

Les utilisateurs de 2-Roues ne disposent pas de carrosserie, et nous assurons donc depuis toujours une population plus exposée en cas d’accident. Un simple accrochage pour une voiture peut être dramatique pour nos motards, qui sont souvent blessés lorsqu’un choc survient. Dès 1996, nous nous sommes intéressés à cette problématique des motards accidentés, sous l’angle des conséquences pour leur vie quotidienne et pour celles de leurs proches.

Ce travail se faisait alors de manière plus artisanale qu’aujourd’hui, en prenant régulièrement des nouvelles des personnes accidentées par téléphone, mais nous n’avions pas vraiment de solutions à leur proposer. En 2004, notre Conseil d’Administration a lancé un audit de ces actions, et le bilan s’est révélé positif. Ce constat nous a permis d’envisager la contractualisation d’un outil qui permet d’accompagner les sociétaires. En 2010, la garantie SAVE a vu le jour, SAVE pour Soutien et Accompagnement des Victimes d’accidents et de leur Entourage. Elle est présente dans tous nos contrats en France métropolitaine, pour un montant de 12 euros par an, quel que soit le nombre de contrats souscrits.

Elle comporte des services très variés mis en place au cas par cas en fonction de la situation personnelle de notre adhérent : aide-ménagère, garde d’enfants, transports médicaux, la prise en charge de séances d’ergothérapie, l’accompagnement émotionnel des proches, voire même le déménagement ou l’aménagement de son logement.

En quoi cette garantie reste-t-elle innovante en 2021 ?

Si certains services proposés dans le cadre de SAVE le sont aussi par d’autres compagnies, le point sur lequel nous allons plus loin demeure l’accompagnement. Nous nous appuyons sur une organisation interne spécifique et sur une politique active de partenariats pour offrir une palette de services adaptée à chaque situation.

Tout d’abord, en interne, nous disposons d’une équipe dédiée qui va suivre la personne gravement blessée de son lit d’hôpital à sa reprise du travail, ou lorsque cela s’avère impossible, à sa reconversion professionnelle. Elle comporte aujourd’hui 5 personnes et sera amenée à s’étoffer à l’avenir.

Nous avons aussi un réseau de délégués bénévoles qui vont se déplacer pour rencontrer nos sociétaires. Ils sont chargés de nous faire remonter les besoins actuels ou à venir, afin que nous puissions mettre en place les prestations nécessaires. Celles-ci vont évoluer au fil du temps, et nous accompagnons ainsi l’ensemble du parcours de soin.

Nous nous appuyons sur un réseau de partenaires extérieurs pour mettre en place les prestations, au premier rang desquels IMA, qui va déployer sur le terrain tout ce qui concerne les services à domicile et l’accompagnement psychologique par exemple, en lien avec notre équipe dédiée.

Plus innovant, nous avons signé en 2016 un partenariat avec Equiphoria, qui aide les patients pour surmonter leur handicap grâce à la thérapie par le cheval, en s’appuyant sur un programme de recherche et développement en réadaptation neurologique. Nous finançons ainsi le déplacement, l’hébergement et les frais de stage pour une semaine, en Lozère. Nos sociétaires qui en ont bénéficié témoignent de progrès significatifs au plan moteur comme au plan moral.

Et depuis 2019, nous travaillons avec Handicap Motard Solidarité, une structure qui vise à remettre un motard blessé sur sa moto malgré un accident qui l’ai laissé handicapé. La Mutuelle des Motards participe au financement des heures de conduite pour repasser son permis pour l’acquisition d’un véhicule adapté.

Côté indemnisation, lorsque notre sociétaire n’est pas responsable de l’accident, nous nous substituons à un avocat pour l’accompagner dans sa démarche d’indemnisation. Nous assistons aux expertises médicales, nous l’aidons à monter le dossier et à chiffrer le préjudice. Si la compagnie adverse n’accepte pas notre chiffrage, notre adhérent a un dossier solide pour passer à une phase judiciaire, pour laquelle nous financerons les frais d’avocat.

Enfin, SAVE fait l’objet d’une réflexion constante au sein de la Mutuelle des Motards. Chaque année, nous réunissons un représentant de chaque entité de l’entreprise (RH, Moyens Généraux, Service Informatique, …) et un délégué bénévole, afin de faire émerger des idées de nouvelles prestations qui pourraient venir compléter la garantie. Notre objectif est de sensibiliser tous les collaborateurs à la raison d’être de notre mutuelle : aider les motards qui en ont le plus besoin. Ainsi, nous menons très régulièrement des réflexions pour continuer à améliorer le quotidien des personnes blessées et de leurs familles.

Combien de sociétaires ont pu bénéficier de cette garantie en 10 ans ?

Ce ne sont pas loin de 5 000 motards ont été accompagnés en 10 ans. Nous sommes très fiers de cette garantie et de l’engagement de l’ensemble de nos collègues pour nos assurés et leur entourage. Bien sûr, nous aimerions qu’ils aient été moins nombreux, mais lorsque le pire se produit, nous sommes là et nous continuerons à répondre présents à l’avenir. Continuons toutefois à axer nos efforts sur la prévention, qui passe par des choses parfois simples, un meilleur équipement par exemple, qui peut limiter les dommages en cas d’accident.

Etre partenaire du Courtier Du Motard, c’est être acteur de cette démarche vertueuse au service des victimes et de leur entourage en repoussant les limites de l’indemnisation.

Propos recueillis par Céline MESLIER