Codes courtage

Le webzine de PLANETE CSCA

Accueil > Webzine > Les métiers du courtage > IARD / Grands risques > La perception des Risk managers face aux risques climatiques

2 décembre 2022

La perception des Risk managers face aux risques climatiques

L’AMRAE a mené une enquête en partenariat avec AXA Climate pour la deuxième année consécutive dans l’objectif de mesurer la perception des Risk managers concernant les risques climatiques. Cette étude met en évident leur appréhension, le pilotage ainsi que le financement des conséquences des risques climatiques dans leur entreprise.

Les Risk managers ont majoritairement conscience des risques liés au changement climatique, pesant sur leur entreprise et leurs chaînes de valeur. Cette année, avec les épisodes exceptionnels de fortes chaleurs et d’intempéries que nous avons vécu sur notre territoire, plus de 90% des sondés craignent les canicules, les vagues de chaleur et l’impact des inondations. Ce chiffre est en augmentation de 10% par rapport à l’année dernière.

90% des Risk managers identifient l’augmentation du coût des matières premières et de l’énergie, ainsi que l’obligation de s’adapter à des exigences réglementaires comme ayant un impact sur leur entreprise.

Les résultats de l’enquête révèlent également que près de 60% des sondés affirment que leur organisation est dotée d’une gouvernance des risques climatiques, contre 53% l’année précédente. Ainsi, la gouvernance du risque climatique progresse et les directions RSE prennent de l’ampleur. Les relations des Risk managers avec ces dernières deviennent plus fréquentes et régulières (+8 points).

En vue de la situation inquiétante du changement climatique et de ses conséquences, les attentes sont fortes vis-à-vis des assureurs concernant les modélisations (62%) et les conseils en prévention (60%). Egalement, 60% des répondants mettent en avant les craintes des assureurs quant à l’inassurabilité de certaines zones géographiques ou activités. Face à ces enjeux, les professionnels du risque envisagent ou recourent déjà à des solutions alternatives telles que les captives (35%) ou encore l’assurance paramétrique (25%).

Le métier de Risk manager tend ainsi à évoluer, près de 60ù d’entre eux estiment avoir besoin de données supplémentaires pour mieux adresser la question des risques climatiques. Leur désir de formation sur ce sujet progresse également de 9 points par rapport à l’année précédente.

Antoine Denoix, Président d’AXA Climate, et Olivier Wild, Président de l’AMRAE déclarent « Le Risk manager, même s’il n’est pas directement le porteur des risques, a la possibilité d’influer la politique de gestion des risques dont il est le garant. Il a le devoir d’innover et d’aller au-delà des solutions classiques pour hâter le traitement du risque et faire bouger les lignes. ».