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27 février 2020

2019 a été un excellent crû pour l’apprentissage

Selon les chiffres communiqués par le ministère du Travail début février, la France comptait 491 000 apprentis au 31 décembre 2019 contre 441 000 fin 2018, soit une hausse de + 16 % en un an. Ce dispositif enregistre une croissance à deux chiffres pour la première fois et progresse dans toutes les régions.

La hausse du nombre d’apprentis est particulièrement soutenue en Corse (+27,3 %), en Auvergne-Rhône-Alpes (+ 23,8 %) et en Occitanie (+ 21,6 %). De même, la Guyane et la Guadeloupe enregistrent une forte croissance du nombre d’apprentis, avec respectivement + 78,3 % et + 55,8 %.

Promulguée le 5 septembre 2018, la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel englobait une réforme de l’apprentissage.  Parmi les mesures emblématiques, ce texte a permis l’apprentissage aux jeunes jusqu’à 30 ans, contre 26 ans précédemment ; les jeunes de plus de 26 ans ont vu leur rémunération portée au minimum au niveau du Smic ; des prépa-apprentissage ont été ouvertes pour les jeunes qui souhaitent s’orienter vers l’apprentissage sans disposer des connaissances et des compétences requises et les apprentis dont le contrat de travail est interrompu en cours d’année ont le droit de prolonger pendant six mois leur formation.

Une autre mesure de la loi du 5 septembre 2018 qui semble porter l’apprentissage est la possibilité pour les entreprises qui ne parviennent pas à recruter les profils qualifiés qu’elles recherchent de créer leur propre centre de formation d’apprentis sans autorisation administrative à demander. Depuis la promulgation de la loi, 554 projets de nouveaux centres de formation des apprentis ont vu le jour, dont 200 sont déjà effectifs, selon le ministère du Travail. Avec la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel, c’est aux branches professionnelles  qu’a été confiée la responsabilité de fixer le niveau de prise en charge pour chaque certification et de déterminer les besoins de formation de chacun des secteurs qu’elles représentent.

Afin de mettre rapidement en place le nouveau mode de financement de l’apprentissage, France Compétences – nouvelle instance chargée de reverser aux opérateurs de compétences la contribution en vue d’assurer le financement de l’apprentissage – a émis ses premières recommandations aux branches professionnelles sur les niveaux de prise en charge des contrats d’apprentissage mi-mars 2019. En septembre dernier, France Compétences a diffusé le référentiel comprenant les niveaux de prise en charge applicables aux contrats d’apprentissage, par diplôme ou titre et par branche professionnelle.

En 2020, le taux de la taxe d’apprentissage est de 0,68 %  du revenu d’activité (0,44 % en Alsace-Moselle). Sur cette somme, 87 % sont destinés au financement de l’apprentissage et 13 % sont dévolus à être versés aux établissements et organismes habilités et aux centres de formation de l’apprentissage pour l’achat d’équipements et de matériels utilisés lors des formations.

Concernant le secteur de l’assurance, sur les 15 182 nouvelles embauches intervenues en 2018, 3 628 ont été le fait de contrats en alternance, soit quasiment une sur quatre (23,9 %).

Geneviève Allaire