En quelques secondes, 15 gigawatts ont été perdus sur le réseau espagnol, soit près de 60 % de la demande nationale. Si les causes exactes restent à déterminer, une enquête judiciaire est en cours en Espagne. La piste d’un sabotage informatique est actuellement examinée, bien que les autorités aient écarté une cyberattaque.

Les conséquences économiques et assurantielles de cette panne sont majeures. L’agence de notation Morningstar DBRS estime les pertes assurées entre 100 et 300 millions d’euros, en raison de demandes liées à l’assurance habitation, voyage, commerciale et perte d’exploitation. La panne a notamment endommagé de nombreux appareils électroménagers et provoqué l’arrêt de transports ou l’annulation de vols. Néanmoins, la durée limitée de la coupure – moins de 12 heures – pourrait réduire l’impact sur les indemnisations, certaines garanties n’étant déclenchées qu’après 24 ou 48 heures d’interruption.

En revanche, les pertes économiques globales sont estimées jusqu’à 3 milliards d’euros. Plusieurs entreprises de distribution d’électricité envisagent de saisir la justice pour se retourner contre le gestionnaire du réseau, REE. En Espagne, la législation permet aux consommateurs de réclamer une compensation si la coupure dépasse trois minutes.

Les assureurs et les acteurs du secteur suivront avec attention l’évolution de ce dossier, tant sur le plan réglementaire que sur celui des responsabilités à établir.