Ce paradoxe est au cœur d’une pièce de doctrine publiée par le Front économique, un collectif rassemblant une centaine d’experts, d’universitaires, de dirigeants d’entreprise — dont le MEDEF, acteur majeur du patronat français

1. Ce front s’est constitué après plusieurs mois de travail, en réponse aux bouleversements géopolitiques et économiques récents : pandémie, guerre en Ukraine, retour de Trump, prédation industrielle chinoise.

Le Front économique propose 35 recommandations pour sortir la France de son « contretemps » économique. Il appelle à une européanisation de la politique économique française, en s’inspirant des bonnes pratiques de pays comme le Portugal ou le Danemark. L’objectif est de passer d’une économie de rattrapage à une économie d’innovation.

Ce consensus s’appuie sur vingt ans de rapports restés partiellement lettre morte — Camdessus, Pébereau, Attali, Gallois, Arthuis — qui ont tous alerté sur la dégradation des finances publiques, la perte de compétitivité, le recul de la productivité et les faiblesses du système éducatif. Malgré quelques avancées, les réformes les plus structurelles n’ont pas été mises en œuvre.

Aujourd’hui, la France est la septième puissance mondiale, mais son PIB par habitant a chuté du 12e au 25e rang. Elle figure parmi les derniers pays de l’Union européenne en matière de déficit public, d’endettement et de satisfaction des services publics. Ce constat alimente l’urgence d’un changement de cap.

Le Nouveau Consensus européen, porté par ce front d’experts et d’acteurs économiques, dont le MEDEF, propose une voie pour sortir de l’impasse. Il ne s’agit plus d’être en avance, mais d’agir enfin, avec lucidité et ambition.