Des attentes claires : personnalisation, stabilité, compétitivité

Alors que l’édition 2023 laissait entrevoir une détente tarifaire, les résultats 2025 révèlent une désillusion. Les courtiers expriment cinq attentes prioritaires : la capacité à proposer des solutions adaptées aux besoins des clients, la cohérence dans le temps de la politique de souscription, le traitement des renouvellements, la compétitivité des tarifs et la compétence technique des interlocuteurs du siège.

Ces critères traduisent une volonté de sortir d’une logique de standardisation croissante. Les courtiers, notamment les plus petits cabinets, souhaitent des offres plus ajustées, capables de répondre à la diversité des profils clients. Le tarif devient lui-même un levier d’ajustement, dans un contexte où les entreprises cherchent à optimiser leurs dépenses.

Une satisfaction en berne malgré des efforts ciblés

La satisfaction globale vis-à-vis des dix assureurs benchmarkés (AIG, Allianz, Axa, Chubb, Generali, Hiscox, Liberty Specialty Markets, MMA Entreprise, SMA Courtage, Zurich) reste stable par rapport à 2023. Toutefois, aucune des attentes principales n’enregistre de progression significative. Pire, plusieurs d’entre elles voient leur niveau de satisfaction reculer, notamment sur les délais de gestion ou la capacité à accepter les bonnes et moins bonnes affaires.

En moyenne, les notes attribuées par les courtiers aux assureurs sur les attentes clés peinent à dépasser 7 sur 10. Certaines dimensions stagnent même sous la barre des 6,5, ce qui traduit une performance jugée médiocre.

Le partenariat assureur-courtier reste un vœu pieux

Malgré les discours affichés, les assureurs peinent à incarner un véritable rôle de partenaire. Leur capacité à accompagner les cabinets dans leur développement reste faible, et la promesse d’un partenariat stable semble encore lointaine. Les courtiers attendent davantage qu’un simple catalogue de garanties : ils souhaitent un accompagnement global, dans une logique de services intégrés, à l’image de certains acteurs spécialisés dans les cyber-risques.

Une pression accrue sur la souscription

La montée des exigences s’accompagne d’une baisse de la souplesse perçue chez les assureurs. La standardisation des offres, y compris sur des contrats initialement sur-mesure, est mal vécue. Certains assureurs se montrent plus sélectifs, soit par choix stratégique, soit en raison de la spécialisation croissante de leurs souscripteurs.

Des disparités selon la taille des cabinets

Les cabinets de plus de 20 collaborateurs se déclarent globalement plus satisfaits que les plus petits, notamment sur la capacité à proposer des solutions adaptées et sur le pouvoir de décision des interlocuteurs. Ce constat, récurrent dans les éditions précédentes du baromètre, suggère un traitement différencié selon la taille des partenaires.

Le baromètre 2025 confirme une tendance de fond : les courtiers attendent des assureurs qu’ils sortent d’une logique de volume pour entrer dans une logique de valeur. Cela passe par des offres plus personnalisées, une politique de souscription stable et des tarifs compétitifs. À défaut, d’autres acteurs, notamment dans le domaine des cyber-risques, pourraient continuer à grignoter des parts de marché.