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3 avril 2019

Une année 2018 peu propice au Lloyd’s

Les résultats 2018 du Lloyd’s font apparaître une perte consolidée de 1,1 Mrd €. Le marché londonien explique cet état financier par un environnement d’investissement volatil et une année 2018 coûteuse sur le plan des catastrophes naturelles.

Les ouragans Florence et Michael, le typhon Jebi au Japon, ainsi que les incendies de forêt en Californie survenus en 2018 ont généré d’importants sinistres pour le marché du Lloyd’s. Au total, les catastrophes naturelles de l’an dernier lui auront coûté 3,3 Mrds €, ce qui a pesé sur son ratio combiné, passé de 114,0 % en 2017 à 104,5 % en 2018. Pour autant, le montant des primes qu’il a émises en 2018 a légèrement augmenté, de 40,1 Mrds € en 2018 à 39,39 Mrds € l’année précédente. Pour sa part, le retour sur investissement a été en forte baisse. Il est évalué à 570 M € en 2018 contre 2,11 Mrds € en 2017.

Selon John Neal, directeur général du Lloyd’s, « Les résultats consolidés du marché pour 2018 font état d'un ratio combiné de 104,5 % et d'une perte de – £ 1,0 Mrd. Ces résultats ne sont pas à la hauteur de ce que l'on pourrait attendre d'un marché qui possède à la fois l'héritage et la qualité du Lloyd's. Nous avons mis en œuvre des mesures de gestion de la performance plus rigoureuses qui demeureront une caractéristique durable de l’exercice de nos activités. Nous nous attendons à ce que ces mesures permettent une amélioration progressive de la performance de l'ensemble du marché à compter de 2019 et dans les années à venir. »

Durant 2018, le Lloyd’s a néanmoins vu ses ressources nettes croître de + 2 % à 31,3 Mrds € et son actif total a connu une hausse de + 9 % pour atteindre 166,3 Mrds €. Tandis que les renouvellements des années antérieurs avaient entraîné une révision des tarifs du Lloyd’s à la baisse, 2018 a été favorable sur ce plan, les prix ayant subi une hausse de + 3,2 % en moyenne lors de la campagne de renouvellements. En outre, la sinistralité attritionnelle (celle des sinistres de forte fréquence et de faible coût) s’est améliorée car elle a diminuée de – 1,3 % par rapport à 2017.

Ces informations sont dans l’attente d’une confirmation, les chiffres communiqués étant prévisionnels à ce stade et dépendant de plusieurs facteurs. Le marché de l’assurance britannique va de l’avant afin de faire face à ces difficultés. Notamment, il s’est retiré d’affaires peu performantes à hauteur de 3,4 Mrds € et a pris des mesures « d’assainissement » pour l’ensemble des classes d’affaires.

De plus, « Au cours des six derniers mois, nous avons consulté des centaines d’acteurs du marché pour qu’ils nous apportent leur point de vue sur l’évolution du Lloyd’s afin d’élaborer une vision commune de l'avenir. Nous publions aujourd'hui un aperçu de cette perspective en vue du rapport complet qui sera publié le 1er mai et qui traitera de l'avenir de l'assurance au Lloyd's », indique John Neal.

Par ailleurs, le Lloyd’s a annoncé être prêt dans la perspective du Brexit. Sa nouvelle filiale à Bruxelles pour laquelle il a reçu l’agrément est d’ores et déjà opérationnelle. Les clients des Etats membres de l’Europe ont donc la certitude de pouvoir continuer à faire appel au Lloyd’s pour souscrire de nouvelles polices ou recourir à ses services.

Geneviève Allaire