Codes courtage

Le webzine de PLANETE CSCA

Accueil > Webzine > Les métiers du courtage > Affinitaire et Spécialités > SPB prend le virage de « l’assurance embarquée »

11 mars 2021

SPB prend le virage de « l’assurance embarquée »

Avec le lancement d’une nouvelle stratégie et l’adoption d’un plan d’économie en réaction à la crise, SPB est déjà tourné vers l’après-crise. Le courtier a pour projet de faire évoluer son modèle économique de l’assurance affinitaire vers l’ « assurance embarquée ».

L’année 2020 a été compliquée pour SPB et Jean-Marie Guian, son président, ne s’en cache pas : « le réseau des boutiques de réparation a connu une forte baisse du trafic et la crise a eu un impact significatif sur les ventes d’assurances et de services des entités de SPB », annonce-t-il.  Si SPB a capté ou renouvelé l’adhésion d’une dizaine de clients grands comptes en Europe notamment dans les secteurs des télécoms, de l’e-commerce ou de la banque l’an dernier, le chiffre d’affaires net a cependant diminué de – 15 % entre 2019 et 2020, passant de 198 M€ à 168,2 M€ et l’excédent brut d’exploitation a baissé de 9,5 M€ à 4 M€. Il y a néanmoins des disparités et la situation a été plus complexe en France et en Belgique qu’en Grande-Bretagne, par exemple, où SPB a vu ses performances s’améliorer l’an dernier, et en Italie où le chiffre d’affaires 2020 est équivalent à celui de 2019. L’an dernier, SPB a réalisé 58 % de son chiffre d’affaires en France et 42 % à l’international et la distribution d’assurances compte pour 52 % de cet indicateur, les services valant pour 48 %.

Dans ce contexte difficile, le plan « résilience 2020 » a été mis en place lors du second semestre 2020 par SPB dans la perspective d’assurer la pérennité du groupe. Il vise à rationaliser de 20 à 10 le nombre de sites que le groupe possède en Europe et en Afrique du Nord et il intègre la suppression de 230 postes, pour moitié en France et pour moitié à l’international. Ce plan représente un total de 12 M€ d’économie.

Pousser l’assurance vers le consommateur

Avec le plan stratégique « Altitude 2023 » que le courtier vient de déployer, SPB entend se positionner comme le « leader des assurances et des services du quotidien » en protégeant et en assistant les consommateurs avec des services innovants, utiles et simples. A l’appui, la notion d’assurance affinitaire, devenue très générique au point d’en perdre son sens selon SPB, est balayée au profit de l’assurance embarquée. « L’assurance embarquée implique une simplification des achats avec, en toile de fond, la démarche de réparer plus et de jeter moins. Tout en étant indépendants, ces deux métiers sont complémentaires », explique Jean-Marie Guian. Plus précisément, la technologie permet de pousser davantage l’assurance vers les consommateurs, libérant une marge de manœuvre importante pour le développement de l’assurance et générant un beau potentiel de croissance grâce aux évolutions numériques : « Au moment de l’achat, la révolution technologique que nous vivons actuellement donne la possibilité de proposer des produits d’assurance spontanément, de manière fluide et intégrée. Ce qu’attend le consommateur, c’est de recevoir des réponses immédiates », précise Jean-Marie Guian. Cela implique une distribution totalement intégrée au moyen d’une plateforme et de nouvelles modalités de gestions afin d’interagir instantanément avec le consommateur. Cette démarche suppose toutefois que le consommateur accepte de partager ses informations personnelles en échange d’une expérience client enrichie et fluide, dans le respect de sa vie privée et de la sécurisation de ses données.

Marque de SPB, Save est spécialisé dans les réparations express mais aussi dans le reconditionnement et le recyclage des appareils. Il comprend un réseau de 300 magasins de proximité (Save Store), sept centres techniques, intègre des partenariats avec des stations techniques de service après-vente et une dizaine de magasins à la marque de constructeurs en Europe (Save Lab). Save continuera à être déployé en vue de devenir un acteur majeur de l’économie circulaire en Europe. « Si la réparation est immédiate et de qualité, le consommateur comprend de plus en plus l’intérêt de réparer un appareil en raison de son impact bénéfique pour la planète », a observé Jean-Marie-Guian.

Enfin, si la crise a gelé un projet de développement du courtier en Scandinavie, celui-ci a pour perspective de s’implanter en Europe du Nord et dans les Balkans. Cette année, le courtier va privilégier la croissance organique tout en n’excluant pas des opérations de croissance externe en 2022. SPB s’attend à une croissance de 11 % en 2021 et à un excédent brut d’exploitation équivalent à celui de 2019.

Geneviève Allaire