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16 décembre 2019

Réforme des retraites : durée d’assurance versus âge pivot

Alors que la mobilisation, effective depuis le 5 décembre, se poursuit contre la réforme structurelle des retraites projetée par le gouvernement, le service de conseils en retraite Sapiendo Retraite et le cabinet conseil Deloitte ont évalué le système actuel et celui qui se dessine en comparant âge pivot et durée de cotisation.

Aujourd’hui, il est possible de prendre sa retraite, avec ou sans décote, en fonction du nombre de trimestres cotisées, entre l’âge minimum légal de 62 ans et 67 ans, âge du taux plein automatique.

Le rapport de Jean-Paul Delevoye rendu public en juillet propose de maintenir à 62 ans l’âge légal de départ à la retraite tout en incitant les Français à travailler plus longtemps grâce à l’instauration d’un âge « pivot ou d’équilibre » de 64 ans, celui-ci se définissant comme l’âge où il est possible de partir à la retraite sans aucune décote. En effet, un abattement de 5 % par année pour tout départ anticipé avant 64 ans serait maintenu tout au long de la retraite, en l’état des propositions actuelles. Il serait possible de faire valoir ses droits à la retraite à 62 ans mais avec une décote systématique, à partir de 64 ans sans décote ou après 64 ans avec une surcote (pour les personnes nées à partir de 1955).

Sapiendo Retraite et Deloitte ont cherché à savoir si la notion de durée d’assurance était plus avantageuse, ou non, que la notion d’âge pivot. Une simulation démontre que pour « bénéficier de 100 € de pension à la retraite en ayant démarré sa carrière à 20 ans, il vaut mieux raisonner en notion de durée d’assurance, car ces 100 € de pension sont atteints dès 63 ans. Alors qu’il faut cotiser jusqu’à 63,7 ans si l’âge de retraite est fonction d’un âge pivot (64 ans dans nos simulations,  l’effet s’inverse dès lors que l’on commence sa carrière plus tard (22 ou 24 ans, par exemple) ».  Ainsi, en travaillant respectivement à partir de 20 ans, 22 ans et 24 ans, l’âge à atteindre pour obtenir le taux plein dans le système actuel est de 63 ans, 65 ans et de 67 ans. En revanche, si l’on a commencé à travaillé à 20 ans, 22 ans et 24 ans, il faut être âgé respectivement de 63,7 ans, de 64,3 ans et de 65 ans pour obtenir le même montant dans le futur régime. Autrement dit, ceux qui auront commencé à cotiser plus tôt seront avantagés par un calcul des pensions à partir la durée de cotisations là où l’intégration d’un âge pivot à 64 ans favorise les actifs ayant commencé à travailler plus tard.

Geneviève Allaire