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22 décembre 2016

Marsh dresse l’état des marchés de l’assurance

Pendant la période de renouvellement des contrats d’assurance par les entreprises fin 2016, Marsh a fait le point sur l’état des marchés pour donner sa perception dans la stratégie de gestion et de placement des risques. Le grand courtier estime que le marché est devenu compétitif sur l’ensemble des branches ces cinq dernières années.

En dommages et pertes d’exploitation, depuis 2013 et en termes d’événements naturels, la sinistralité est faible et l’année 2016 enregistrait fin septembre une sinistralité très inférieure au montant moyen assuré sur les 15 dernières années. Les capacités sont stables dans l’ensemble. Hors événements naturels, de nouveaux entrants sont arrivés sur ce marché très concurrentiel et les capacités sont en hausse d’environ 20 % dans l’ensemble. La tendance est à l’intégration des risques dommages, cyber et politiques au sein d’une même police.

Marché « soft »
Concernant les risques terrorisme et violence politique, on assiste à une augmentation des durées de couverture et à une croissance continue des capacités. Selon Marsh, si « le contexte international reste difficile après de nombreux évènements lors de l’année 2016, le marché d’assurance reste ‘’soft’’, avec une forte compétition entre les assureurs pour les bons risques ». Les cumuls d’exposition sont gérés attentivement par les assureurs, que ce soit dans les centres d’affaires des grandes villes ou pour les risques de guerre et guerre civile. Dans un contexte d’augmentation des notifications de sinistres, le marché reste favorable aux clients.

Pour la responsabilité civile, le nombre de fusions-acquisitions ayant augmenté, il en résulte une réduction de la matière assurable et une accélération de l’optimisation des coûts. Les capacités sont stables tant en matière de Risk Management que sur le segment Middle Market. Marsh estime que « dans le contexte actuel, le transfert de risques au marché reste un modèle économique attractif ». Défendre leur portefeuille est une volonté marquée des assureurs dont l’industrie devrait continuer à pâtir des taux d’intérêts bas et d’une faible croissance.

Capacité en abondance
La responsabilité civile professionnelle est marquée par une capacité très abondante, avec plus de 400 M€ sur le marché français. En conséquence, des baisses de tarifs comprises entre 5 à 10 % sont possibles. Au cas par cas, elles peuvent être plus importantes s’il y a appel d’offres aux assureurs.
Toujours selon Marsh, l’évolution tarifaire des risques environnementaux a été de stable à légèrement en baisse lors de l’année 2016 en fonction du secteur d’activité. Une augmentation de la prime pourrait se justifier par la couverture à la nouvelle exposition « préjudice écologique »,  suite à la loi 2016-1087 du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages.

Quant aux flottes automobiles, une stabilité du marché, voire un effet baissier, est observée par le grand courtier. Les assureurs vont jusqu’à prendre des affaires à perte car ils ont pour priorité de défendre leur portefeuille.
Enfin, sur le marché de la responsabilité des dirigeants, les capacités évoluent à la hausse. On constate une différence très marquée (environ de 1 à 25) des primes des grandes entreprises cotées selon leur historique de sinistres.
Globalement, 2017 s’annonce porteuse d’une tendance à la baisse pour le marché de l’assurance et de la réassurance, dans la continuité des années 2015 et 2016.

Source

Geneviève Allaire