Lidix œuvre pour la fin de la déshérence

Déshérence. Le mot a longtemps terni l’image de la gestion de l’assurance vie chez les banquiers et les assureurs. Il concerne des contrats d’assurance vie « non réclamés » ou non réglés, des contrats dont les capitaux n’ont pas été versés au(x) bénéficiaire(s) lors du décès de l’assuré ou, en cas de vie de l’assuré, au terme du contrat, et sont conservés par les assureurs.

Dans la perspective de réduire le nombre de contrats d’assurance-vie non réclamés s’élevant tout de même à 4 milliards d’euros selon la Cour des comptes (rapport du 17 juillet 2013), la loi n°2014-617 du 13 juin 2014 impose désormais de nouvelles obligations aux acteurs concernés. Ainsi, l’article L. 132-9-3 du code des assurances et L. 223-10-2 du code de la mutualité imposent une nouvelle obligation pour les compagnies d’assurance et les mutuelles doivent s’informer « au moins chaque année du décès éventuel de l’assuré ».

Si cette innovation légale devait faire avancer la problématique de contrats en déshérence, des poches de résistance persistent. Dans ce contexte, Lidix a décidé de lancer le site mesbénéficiaires.fr. La plate-forme propose une prestation facilitant la gestion de la transmission aux bénéficiaires d’assurance vie prévenant ainsi la déshérence. Les assurés peuvent recenser tous leurs contrats d’assurance vie et tenir à jour les coordonnées de leurs bénéficiaires. Aujourd’hui près de mille consommateurs y adhèrent.

Déjà plus de mille consommateurs inscrits sur le site

A travers elle, la start-up Lidix entend simplifier l’assurance vie avec des solutions digitales innovantes, un outil de prévention contre la déshérence des contrats d’assurance vie. Il leur offre la possibilité d’être certains que leur transmission se passera comme prévu. Quant aux assureurs, elle leur facilite l’identification des bénéficiaires, grâce à des données mises à jour en amont. Un atout concurrentiel car ils bénéficient d’une base à jour exploitable à des fins de KYC (Know Your Custommer).

Des alertes pense-bête

Concrètement, l’utilisateur dispose d’un espace sécurisé recensant tous ses contrats d’assurance vie. Actuellement, « plus de 1000 produits français sont déjà répertoriés ;  en toute confidentialité, il rattache les bénéficiaires à chaque contrat, en fonction de sa clause bénéficiaire en vigueur. Un de ses atouts, il permet de programmer des alertes qui rappellent au bénéficiaires de penser à mettre à jours leurs informations.

D’autre part, avec des coordonnées tenues à jour par les assurés, les assureurs disposent d’un registre de données complémentaires pour la recherche », estime Bruno Urvoy, directeur de la communication, en charge des projets digitaux.

En complément, le site mesbénéficiaires.fr propose aussi des outils pédagogiques et une interface ergonomique pour mieux comprendre l’assurance-vie. Pour initier ce chantier Annabelle Delestre, fondatrice, s’est associée à Bruno Urvoy. Leur conviction est que l’assurance vie a besoin d’être simplifiée pour mieux correspondre aux attentes des particuliers. Sur le marché, la solution, qui répond à un réel besoin est encore à la recherche de références pour  sa solution exploitable, par exemple, par un réseau de courtiers.

Emmanuel Mayega