Les drones prennent leur envol dans l’assurance

Les assureurs font des drones un double marché : la gestion de sinistres, et capitalisent sur ces appareils pour proposer des solutions d’assurance inédites ou les utilisent pour traiter certains dommages particuliers. Gras Savoye est en pointe dans le domaine.
 

Le marché de l’assurance est à la fois pourvoyeur de garanties et consommateur de drones qui élargissent le champ des possibles dans le domaine de la gestion de sinistres. Dans le premier cas, « nous avons surtout répondu à la demande de nos intermédiaires, qui ont un rôle important à jouer auprès de nous en termes de remontées d’informations de terrain. Par exemple, nous avons dernièrement eu à répondre à des inquiétudes sur le manque de garanties à disposition des fabricants de drones pour leurs opérations de tests de matériels. Nous leur avons rappelé que nos contrats RC Fabricant de drone couvraient systématiquement les dommages occasionnés aux tiers dans le cadre de tests de drones », explique Umit Allard, responsable de l’offre Drones chez Aviva France.
 
Ce segment en devenir est estimé en 2020 à 700 millions d’euros en France et 2 300 exploitants. L’assureur a commencé par proposer la couverture de la Responsabilité civile générale, puis une garantie tous dommages causés par un drone et l’extension au bris de matériel. « A ces offres, nous proposons désormais la perte d’exploitation (garantie forfaitaire sans déclaration de Marge Brute jusqu’à 20 000 € sur une période d’indemnisation de 3 mois), sans oublier la cybercriminalité pour des drones équipés de système de traçabilité. Le tout, inclus de base dans le contrat Bris, afin de simplifier l’offre en supprimant les options, et faciliter ainsi la vie des opérateurs de drones », indique Umit Allard.
 
Mais les assureurs peuvent également recourir aux drones pour l’accès à des sinistres dont la gestion se montre périlleuse pour l’homme (accès à des sites dangereux) ou visite de risques sur un périmètre inaccessible.