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21 septembre 2020

En 2019, l’actionnariat salarié a eu le vent en poupe

Eres a dressé un bilan* de l’actionnariat salarié en France pour 2019, année qualifiée d’excellente par l’acteur  spécialiste de l’actionnariat salarié, de l’épargne retraite et de l’épargne salariale. Sans surprise, les augures laissent entrevoir une moins bonne année 2020.

« L’actionnariat salarié est aujourd’hui très largement soutenu par le pouvoir politique, et l’objectif que 10 % du capital des entreprises françaises soit détenu par les salariés permet de disposer d’un cap clair. Le cadre légal et fiscal a ainsi évolué́ favorablement, et les effets commencent à être visibles », relève Pierre-Emmanuel Sassonia, directeur associé d’Eres. De fait, 2019 a été le théâtre de 40 opérations collectives réalisées à la demande de 36 entreprises du SBF 120 (Société des bourses françaises). Elles se sont concrétisées par des augmentations de capital réservées aux salariés ou par des cessions d’actions. En outre, on notera que 2019 a enregistré le plan collectif le plus important jamais réalisé, à hauteur de 567 M€. En 2018, 38 opérations d’actionnariat salarié d’entreprises du SBF 120 avaient eu lieu contre 31 en 2017 et 34 en 2016.

L’étude d’Eres met en avant un lien entre le niveau de culture d’actionnariat salarié et la valorisation du capital humain : les entreprises les plus investies en termes d’actionnariat salarié bénéficient d’un taux de départs volontaires et d’un taux de licenciements inférieurs aux autres. Le taux de départs volontaires y est de 7,2 %, contre 9,7 % pour les autres entreprises et le taux de licenciements est de 3 % contre 5,3 % pour les structures moins tournées vers l’actionnariat salarié.  Cette étude a également établi une relation entre le niveau de culture d’actionnariat salarié et les résultats relatifs à la contribution environnementale nette  (NEC) : la contribution environnementale nette est plus élevée chez les acteurs bien positionnés en actionnariat salarié (indicateur de + 7 %) que parmi les entreprises ayant peu investies ce champ (indicateur de –  1 %).

Au chapitre des résultats des plans, Eres prend l’exemple d’un plan d’actionnariat salarié détenu depuis cinq ans et a calculé que 81 % des actionnaires salariés ont été gagnants grâce à la décote. Ces résultats se renforcent si l’actionnaire salarié a reçu un abondement de 100 % et, dans ce cas, 93 % des opérations sont gagnantes. Et Pierre-Emmanuel Sassonia de préciser : « L’analyse de la performance des actions souscrites en 2008 montre également que l’actionnariat salarié traverse bien les crises boursières, grâce notamment aux avantages associés : décote et abondement qui permettent de réduire le risque de perte en capital ».

Quelles sont les perspectives de l’actionnariat salarié en cette année où la situation économique est très complexe ?  Du point de vue du nombre d’opérations réalisées, on assiste à une diminution. Ainsi, il y a eu 14 opérations menées par des entreprises du SBF 120 entre le 1er  janvier et le 31 juillet 2020 alors qu’il y en avait eu 26 l’an dernier sur la même période. Cependant, Eres a constaté des taux de participation aux opérations plus élevés que lors des années précédentes. Si les résultats de 2020 ne seront certainement pas aussi probants que ceux de 2019, ils pourraient s’avérer tout-à-fait honorables.

Geneviève Allaire

* Panorama établi à partir de données publiques et d’informations émanant de la Feas (Fédération européenne de l’actionnariat salarié) sur les opérations d’actionnariat salarié collectives, c’est-à-dire celles proposées à l’ensemble des salariés