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23 août 2022

Assurances de personnes : « Plus que jamais, le courtier est créateur de valeur ajoutée » selon Vincent Harel

Vincent Harel, Vice-président en charge des assurances de personnes chez PLANETE CSCA livre sa vision des nouveaux enjeux RH dans l’entreprise, du rôle des avantages sociaux et de la place du courtier dans cette nouvelle donne.

 

L’entreprise a su s’adapter à la crise sanitaire très rapidement. Après cette expérience et les évolutions que le monde du travail a connues, le contrat social doit-il être repensé ?

Depuis plusieurs années, l’entreprise vit de grands mouvements de transformation, notamment dans la relation employeur/salarié, que la crise sanitaire a mis en évidence et sans doute accélérés. Mais les évolutions démographiques, la digitalisation et l’émergence de nouvelles attentes des jeunes générations créent des transformations de fond dans l’entreprise, de nature à faire bouger le contrat social.

Quelles sont ces transformations ?

J’en identifie de 3 ordres : évolutions des modalités du travail, émergence d’un capitalisme des parties prenantes et transformations technologiques.

De nouvelles modalités dans l’organisation du travail sont de plus en plus attendues : flexibilité, souplesse, télétravail… Comment « faire société » et avoir une approche collective de ces problématiques qui sont diverses selon les secteurs d’activité et les catégories d’emploi. C’est un énorme challenge pour le management de proximité !

L’entreprise est également interrogée et alertée sur les sujets environnementaux, sociétaux et de gouvernance par les parties prenantes. Les actionnaires comme les salariés et les clients attendent des actions sur ces sujets.

Et enfin, la digitalisation qui est omniprésente. La mise en place de SI RH recentre les directions des Ressources Humaines sur des enjeux stratégiques, voire modifie leur positionnement dans l’organisation. Elles sont de plus en plus actrices du développement de l’entreprise. Également force de propositions et moteur de son attractivité auprès des talents, elles doivent également fidéliser les équipes dans un contexte de forte volatilité.

Il s’agit bien de changements en profondeur.

Ces évolutions constituent-elles une opportunité pour les politiques sociales des entreprises ?

J’en suis convaincu. Rappelons que dans le contexte français, la marge de manœuvre sur la partie salariale de la rémunération est fortement restreinte par son coût. Les avantages sociaux en santé, prévoyance et retraite offrent un levier intéressant pour l’entreprise avec de forts bénéfices pour les salariés.

La complémentaire santé contribue là à un meilleur accès à la santé mais surtout a la capacité d’apporter des réponses de plus en plus personnalisées et de la prévention. A titre d’illustration, chez Mercer, nous avons développé une solution permettant d’adresser à nos clients couverts en santé une analyse précise des besoins en matière de prévention et de bien-être propres à l’entreprise, en fonction de son secteur d’activité, de sa population, … et de proposer des actions précises sur les TMS, les RPS ou encore la santé bucco-dentaire.

La prévoyance est très mal comprise des salariés, sans doute du fait de son caractère anxiogène. Pourtant, et nous l’avons vécu durant la pandémie, face à un sérieux accident de la vie, c’est la meilleure protection. Véritable sujet de société, elle mériterait qu’on définisse plus globalement ses ambitions de façon à en faire bénéficier tous les salariés.

Enfin, dans un contexte de recul de l’âge de départ, la retraite est un enjeu résolument primordial. La capitalisation est indiscutablement l’outil qui permet d’amortir la fin de carrière, pour tous les profils de salariés. Pourquoi ne pas s’appuyer sur ce levier pour maintenir dans l’emploi les seniors tout en réduisant leur temps de travail ? En construisant un modèle de retraite progressive, adossée à un plan d’épargne retraite voire à un dispositif d’épargne salariale, les perspectives sont grandes pour les entreprises. Et avec un nouveau PER qui offre une plus grande souplesse notamment pour la sortie du capital, l’épargne retraite devient attractive pour tous, y compris les jeunes salariés.

On le voit, les opportunités pour les DRH sont diverses et multiples !

La place du courtier sur ces sujets a-t-elle évolué ?

Plus que jamais, le courtier est créateur de valeur ajoutée sur tous les aspects : santé, prévoyance, retraite. Personnaliser, évaluer et faire évoluer les programmes, proposer des innovations, apporter son analyse, dispenser ses conseils… La grande force du courtage est la maîtrise des enjeux, la compréhension de son client et sa proximité avec ce dernier.